5 Idées Reçues sur les Moutons : Démystifions Ensemble !

Les moutons : ces doux ruminants herbivores que l’on rencontre souvent dans les prairies et les fermes. Parfois considérés comme bêtes ou suiveurs, d’autres fois perçus comme un simple symbole de la campagne, ils sont entourés de nombreuses idées reçues. Nous avons tous entendu des expressions telles que “mouton noir” ou encore “mouton de Panurge”, mais que savons-nous vraiment de cet animal ?

Aujourd’hui, nous allons explorer cinq idées reçues sur les moutons et vous révéler des vérités étonnantes qui pourraient bien changer votre regard sur eux.

1. Tous les moutons sont-ils blancs ?

Il est courant de penser que les moutons arborent tous une laine blanche et frisée. Cette image est si ancrée dans notre esprit collectif que nous en avons même créé des expressions comme “mouton noir”, qui désigne une personne considérée comme marginale dans un groupe. Mais d’où vient cette couleur blanche si commune ?

5 idées reçues sur les moutons

La couleur blanche des moutons provient d’un gène dominant qui empêche la production de pigments colorés dans la laine. Par conséquent, pour qu’un mouton naisse noir, il faut que les deux parents portent un gène récessif lié à cette couleur. Mais saviez-vous qu’il existe aussi des races de moutons distinctes qui arborent naturellement des couleurs différentes ? Voici quelques exemples de ces races aux teintes variées :

  • Le mouton noir du Velay : Originaire de la région d’Auvergne en France, ce mouton possède une peau noire et une laine brun foncé.
  • Le mouton d’Ouessant : Connu pour être le plus petit mouton de France, il arbore une toison noire, bien que des variantes marron et blanches existent aussi.
  • Le nez noir du Valais : Ce mouton suisse est facilement reconnaissable avec sa laine blanche parsemée de taches noires sur le visage, les pattes, et les genoux. Grâce à son apparence unique, il a même été nommé “le mouton le plus mignon du monde” !
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Ces exemples montrent que la variété de couleurs chez les moutons est bien plus riche qu’on ne le pense.

2. Les moutons agissent-ils sans réfléchir ?

Nous avons tous entendu l’expression “faire le mouton” pour décrire quelqu’un qui suit le groupe sans réfléchir. Cette idée est liée aux “moutons de Panurge” dans le récit de François Rabelais, où un troupeau de moutons se jette à la mer après qu’un seul ait été poussé par le personnage Panurge.

En réalité, le comportement des moutons s’explique par leur fort instinct grégaire, une réponse naturelle face aux menaces. Les moutons, n’étant pas particulièrement doués pour se défendre, optent pour la sécurité du groupe en cas de danger. Mais cela ne signifie pas qu’ils manquent de réflexion. Dans les zones où ils sont à l’abri de prédateurs, les moutons peuvent évoluer en petits groupes ou même en solitaires.

Les chercheurs ont observé que cette tendance à suivre le groupe peut également être interprétée comme un mécanisme de survie. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des moutons faire preuve d’adaptabilité en s’éloignant du groupe pour trouver des sources de nourriture dans des conditions difficiles.

3. Les moutons sont-ils vraiment bêtes ?

Le mouton a longtemps été considéré comme un animal peu intelligent. Décrit autrefois comme “simple” et “peureux”, cette perception est loin d’être exacte. Les recherches modernes ont montré que les moutons possèdent des capacités cognitives impressionnantes.

Les moutons sont capables de mémoriser et de reconnaître plus de 50 de leurs congénères ainsi que des visages humains. Ce sens de la reconnaissance les aide à se sentir en sécurité dans de nouveaux environnements et à identifier les membres de leur troupeau, même après plusieurs années de séparation.

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En outre, les moutons sont connus pour leur aptitude à l’automédication. Lorsqu’ils sont confrontés à des maux de ventre, ils sont capables de sélectionner des plantes spécifiques qui peuvent soulager leurs symptômes. Cette capacité à s’auto-soigner est un signe clair de leur intelligence. Les chercheurs continuent d’explorer ces comportements fascinants et en apprennent de plus en plus sur les capacités d’apprentissage des moutons.

4. Utilise-t-on le mot “mouton” pour désigner tous les individus du troupeau ?

La terminologie utilisée pour désigner les moutons peut prêter à confusion. Bien que l’on parle souvent de “mouton” pour désigner n’importe quel membre du troupeau, chaque individu a en fait un nom bien précis.

  • Le bélier : Il s’agit du mâle non castré, souvent reconnaissable par ses cornes massives. Les béliers sont plus gros et plus imposants que les femelles et jouent un rôle de reproducteurs.
  • La brebis : C’est la femelle adulte, qui ne porte pas de cornes. Elle est essentielle pour la reproduction et pour les élevages axés sur la production de lait ou de laine.
  • Le mouton : Contrairement aux idées reçues, le terme “mouton” désigne un mâle castré. Ces moutons sont plus dociles et moins agressifs, ce qui les rend plus faciles à gérer dans un troupeau.
  • L’agneau et l’agnelle : Ce sont les petits des brebis, respectivement mâle et femelle.

Cette hiérarchie dans le troupeau est importante pour les éleveurs qui cherchent à maintenir l’ordre et à prévenir les conflits entre les animaux.

5. Les moutons n’ont-ils pas de queue ?

En observant les moutons dans les pâturages, il est facile de penser qu’ils n’ont pas de queue. Pourtant, les moutons domestiques naissent bien avec une queue, qui peut mesurer jusqu’à 50 cm. Dans les fermes, les queues des moutons sont souvent coupées peu après la naissance, pour des raisons de santé et d’hygiène.

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Lorsque les moutons mangent certains types de nourriture, ils peuvent souffrir de diarrhée. Une queue non coupée pourrait alors retenir des matières fécales, ce qui attirerait des mouches à viande. Ces dernières, en pondant leurs œufs, créent des larves qui peuvent infecter la peau du mouton et même entraîner sa mort. Pour les brebis laitières, la queue coupée permet également d’éviter que des déjections ne contaminent le lait lors de la traite.


En résumé, les moutons sont des créatures bien plus fascinantes et complexes qu’ils ne paraissent. Ces ruminants doux et paisibles nous montrent que les idées reçues peuvent souvent être loin de la vérité. En explorant davantage sur eux, nous apprenons non seulement des faits étonnants mais aussi des leçons sur la nature et les stratégies de survie. Si cet article a éveillé votre curiosité, n’hésitez pas à partager vos propres expériences et à découvrir d’autres contenus sur la faune de nos campagnes.