Accueillir et élever un cheval : Les erreurs à éviter absolument

Accueillir un cheval dans sa vie, c’est avant tout une aventure riche en émotions et en défis. Entre excitation et appréhension, vous vous imaginez déjà galoper dans les champs, créer une connexion unique avec ce compagnon majestueux. Mais attention, l’élevage d’un cheval ne se résume pas à des moments de bonheur et de liberté ; c’est aussi un engagement qui demande réflexion, organisation et surtout… un grand cœur. Explorons ensemble les erreurs fréquentes à éviter afin de vivre pleinement cette passion et de donner à votre cheval les meilleures conditions de vie.

Erreur n°1 : Agir sur un coup de cœur

L’une des premières erreurs des futurs propriétaires de chevaux est l’achat impulsif. Pourquoi voulez-vous un cheval ? Cette question est cruciale, et la réponse ne peut pas se limiter à « parce que j’aime les chevaux ». Pensez aux activités que vous envisagez (balades, compétitions, travail en attelage) et à votre niveau d’équitation. Un cheval fougueux ne sera pas un bon choix pour un débutant, tout comme un cheval plus âgé pourrait ne pas convenir à des ambitions de haut niveau.

Accueillir et élever un cheval : 6 erreurs à ne pas faire

Avant de céder au coup de cœur pour un cheval, prenez le temps de rencontrer plusieurs animaux et de les observer en action. Faites plusieurs essais, idéalement dans des conditions variées et à différents moments de la journée. N’oubliez pas non plus de solliciter l’avis de professionnels, comme un coach ou un vétérinaire, qui peuvent vous aider à détecter des signes de problèmes de santé ou de comportement qui ne sont pas toujours évidents pour les novices.

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Enfin, la visite vétérinaire est un passage obligé avant l’achat. Bien qu’elle représente un coût initial (environ 500 euros), elle peut vous épargner de lourdes dépenses et de grandes déceptions à l’avenir.

Erreur n°2 : Sous-estimer le budget d’entretien

Le coût d’achat d’un cheval peut paraître abordable, mais les dépenses d’entretien sont bien souvent plus élevées. Entre la pension, le ferrage, les soins vétérinaires, la nourriture et l’équipement, les dépenses annuelles peuvent facilement atteindre entre 3 000 et 10 000 euros, voire plus.

La pension est l’une des plus grandes dépenses, et elle varie selon la région. À la campagne, elle est souvent plus abordable, mais n’oubliez pas que si vous choisissez de garder le cheval chez vous, cela implique d’aménager l’espace, de prévoir un abri, et surtout… de s’occuper de lui quotidiennement.

Un autre coût à ne pas négliger est celui des soins vétérinaires. Les chevaux sont des animaux robustes mais ils sont également sujets à de nombreux problèmes de santé. Pour éviter des dépenses imprévues, il est conseillé de souscrire une mutuelle santé spécialisée pour chevaux. De cette façon, vous serez mieux préparé financièrement en cas d’accident ou de maladie.

Erreur n°3 : Isoler le cheval dans un pré

Le cheval est un animal grégaire qui, à l’état naturel, vit en troupeau. Un cheval isolé peut développer des comportements dépressifs, se sentir en insécurité et souffrir de solitude. Beaucoup de propriétaires pensent qu’un grand pré et une visite quotidienne suffisent, mais le cheval a besoin de la compagnie d’autres chevaux pour se sentir bien et être en bonne santé mentale.

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Si vous ne pouvez pas lui offrir la compagnie d’un autre cheval, envisagez de lui trouver un compagnon d’une autre espèce, comme un poney ou même une chèvre, pour qu’il ne se sente pas trop seul. Gardez à l’esprit que les chevaux qui ont passé de longues périodes en isolement peuvent avoir du mal à s’intégrer dans un troupeau et peuvent mettre du temps à s’habituer à d’autres animaux.

En outre, le cheval a besoin de marcher, de brouter et de se dépenser. Le concept de “paddock paradise” (que nous aborderons plus loin) est une excellente solution pour permettre à votre cheval de vivre une vie plus proche de son état naturel.

Erreur n°4 : Négliger le temps à consacrer au cheval

Avoir un cheval est un engagement de temps. Si vous pensez que l’entretien se limite à quelques heures par semaine, vous risquez d’être déçu. S’occuper d’un cheval, c’est souvent une activité quotidienne. Il faut le nourrir, vérifier son état de santé, lui donner de l’exercice, le brosser et parfois, tout simplement, passer du temps avec lui pour renforcer la relation de confiance.

Si vous décidez de garder votre cheval chez vous, cela demande encore plus d’organisation. En plus de votre travail, de vos obligations familiales et de votre vie sociale, vous devrez trouver le temps de vous occuper de votre animal chaque jour. Ce n’est pas rare que des propriétaires de chevaux se retrouvent épuisés ou que leur vie sociale en pâtisse. Il est donc essentiel de bien planifier et de s’assurer que vous êtes prêt à faire ce sacrifice de temps.

Erreur n°5 : Ignorer le concept de “paddock paradise”

Le “paddock paradise” est un concept inventé par Jaime Jackson, un maréchal-ferrant et comportementaliste équin américain. L’idée est de recréer un environnement de vie pour les chevaux qui ressemble à celui de leurs cousins sauvages. Cela implique un parcours aménagé où le cheval doit se déplacer d’un point à un autre pour se nourrir, s’hydrater, se reposer et socialiser.

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Même si tout le monde ne peut pas mettre en place un paddock paradise, ce concept reste intéressant pour mieux comprendre les besoins de votre cheval. Si vous avez l’espace nécessaire, essayez de créer un parcours ou un espace de vie qui encourage le mouvement. Cela contribuera à maintenir votre cheval en bonne santé, en développant sa musculature et en stimulant ses pieds. De plus, cette approche favorise le “slow feeding”, c’est-à-dire une alimentation continue et en petites quantités, respectueuse du système digestif du cheval.

Erreur n°6 : Négliger l’éthologie équine

Comprendre le comportement naturel des chevaux, leur communication et leurs modes d’apprentissage est essentiel pour construire une relation de confiance. De nombreux accidents sont dus à une mauvaise compréhension des besoins et des réactions du cheval. Si vous ne vous formez pas aux bases de l’éthologie équine, vous risquez de mal interpréter des comportements et de provoquer des situations stressantes pour votre cheval.

L’International Society for Equitation Science recommande des méthodes d’entraînement fondées sur la compréhension du comportement naturel des chevaux. Ces principes aident à travailler les chevaux de manière respectueuse, en prenant en compte leur bien-être et en créant des interactions positives.


En résumé, posséder un cheval est une expérience enrichissante, mais elle exige un engagement total et une grande responsabilité. Pour que cette aventure soit une réussite, il est crucial d’éviter ces erreurs fréquentes et de se renseigner autant que possible avant de faire le grand saut. Si vous prenez le temps de bien vous préparer, vous créerez une relation inoubliable et épanouissante avec votre cheval. N’hésitez pas à partager vos expériences et à échanger avec d’autres passionnés pour apprendre et progresser ensemble dans cette belle aventure équestre.