Le mulot : Un petit rongeur qui s’invite chez vous et comment l’éloigner efficacement

Si vous avez déjà remarqué des petites crottes dans votre grenier ou des aliments rongés dans vos placards, vous avez peut-être un invité indésirable : le mulot sylvestre. Ce petit rongeur, bien qu’adoré par certains pour son côté mignon, est un véritable cauchemar pour d’autres en raison des dégâts qu’il peut causer dans nos maisons et jardins. Dans cet article, nous allons explorer en profondeur le mode de vie du mulot, apprendre à le distinguer de ses congénères et, surtout, découvrir des solutions naturelles et efficaces pour le tenir à distance.

Le mulot et ses cousins : faire la différence

Le mulot est souvent confondu avec d’autres rongeurs tels que le campagnol, ce qui peut prêter à confusion lorsque l’on tente de l’identifier correctement. En réalité, plusieurs espèces de rongeurs partagent des ressemblances avec le mulot, mais chacune a ses spécificités. Par exemple, le campagnol des prés (Microtus pennsylvanicus), fréquemment observé au Canada, ou le campagnol des champs (Microtus arvalis), très présent en Europe, sont souvent appelés à tort mulots.

Le mulot : comment vit-il ? Comment l'éloigner de la maison ?Crédit photo : Hans Hillewaert

Il est donc essentiel de distinguer le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) des autres rongeurs. Le mulot sylvestre est bien plus agile et a une apparence plus fine que ses cousins campagnols. De plus, il possède des caractéristiques physiques spécifiques que nous allons découvrir dans les sections suivantes.

Portrait du mulot sylvestre

Le mulot sylvestre, également connu sous les noms de rat-mulot ou souris des bois, est un petit mammifère rongeur que l’on rencontre principalement en Europe, mais aussi en Afrique du Nord et en Asie. Il s’adapte à divers environnements et affectionne particulièrement les forêts de feuillus, les parcs et, malheureusement, les jardins et maisons. Sa capacité à se faufiler partout le rend particulièrement envahissant dans les zones habitées.

D’un point de vue physique, ce rongeur mesure en moyenne 25 cm, dont près de la moitié pour sa queue. Il pèse environ 35 grammes, ce qui le rend très léger et agile. Son pelage est souvent brun foncé avec des reflets roux sur le dos et la tête, tandis que son ventre et ses pattes sont d’un blanc grisâtre. Ce contraste de couleurs aide à le différencier des souris domestiques ou des campagnols.

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Un détail fascinant sur le mulot est qu’il peut, en cas de capture par la queue, se libérer en sacrifiant une partie de celle-ci. Sa queue est en effet composée de 180 anneaux, et sa peau se détache facilement, permettant au mulot de s’échapper des griffes d’un prédateur. C’est ainsi que l’on peut parfois croiser des mulots avec des queues plus courtes dans la nature.

Ses grands yeux noirs et ses oreilles bien développées le distinguent également des souris domestiques. Enfin, ses pattes arrière, beaucoup plus musclées que ses pattes avant, lui permettent de bondir jusqu’à 80 cm de hauteur lorsqu’il tente d’échapper à un danger, un exploit impressionnant pour un si petit animal.

Un mode de vie bien organisé

Le mulot est un animal crépusculaire et nocturne. Cela signifie qu’il est principalement actif entre le crépuscule et l’aube, bien qu’il ne passe pas la journée à dormir pour autant. Très énergique, il passe son temps à chercher de la nourriture, à creuser des galeries ou à agrandir son réseau de terriers. Ses terriers sont souvent complexes, avec plusieurs entrées et sorties pour échapper facilement aux prédateurs. Chaque terrier est soigneusement aménagé avec un tapis de feuilles et de paille, où le mulot peut élever ses petits et entreposer sa nourriture.

Dans certains cas, notamment dans les forêts, le mulot peut aussi construire des nids aériens dans les broussailles pour se protéger des prédateurs terrestres. Cependant, que ce soit dans un terrier souterrain ou dans un nid aérien, le mulot reste toujours vigilant, prêt à fuir au moindre signe de danger.

Un rongeur prolifique

Le mulot sylvestre a une capacité de reproduction impressionnante. Sa durée de vie, bien que courte (environ deux ans), ne l’empêche pas de fonder une grande famille. Les mâles et les femelles s’accouplent entre mars et octobre, et la femelle peut donner naissance à quatre portées par an, avec entre 4 et 10 petits par portée. Cela signifie qu’au cours de sa vie, une seule femelle peut engendrer jusqu’à 75 petits !

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Les jeunes mulots deviennent rapidement autonomes, atteignant leur maturité sexuelle dès l’âge de deux mois. Cette rapidité dans le cycle de reproduction explique pourquoi les populations de mulots peuvent rapidement devenir envahissantes si elles ne sont pas contrôlées.

Alimentation du mulot sylvestre

Le mulot sylvestre est un rongeur omnivore, bien que son alimentation soit principalement d’origine végétale. Dans la nature, il se nourrit principalement de graines, de fruits à coque, de bourgeons, et de champignons. Cependant, il ne dédaigne pas une alimentation d’origine animale, incluant des insectes, des vers, et même des escargots, qu’il sait habilement débarrasser de leur coquille.

Lorsque le mulot pénètre dans nos maisons, il peut s’attaquer à des morceaux de pain ou de fromage. Il est également très friand des céréales et des pâtes, ce qui explique pourquoi il est souvent trouvé dans les garde-manger ou les caves où ces aliments sont stockés.

Malgré son statut de nuisible, le mulot joue un rôle écologique important. En mangeant des insectes et en creusant dans le sol, il aide à aérer la terre et à favoriser la croissance des plantes. De plus, en transportant des spores de champignons sur ses pattes et son pelage, il participe au processus de mycorhization, une symbiose entre les champignons et les racines des plantes, essentielle pour la santé des écosystèmes forestiers.

Problèmes causés par le mulot

Bien qu’il puisse être utile dans certains contextes naturels, le mulot sylvestre peut causer des dégâts importants, notamment dans les jardins et les cultures. Il est capable de détruire des plantations en creusant des galeries sous les racines, et il grignote les jeunes pousses, les fruits et les graines. Ce comportement peut entraîner des pertes économiques importantes pour les agriculteurs.

Dans nos maisons, le mulot peut également causer des dégâts en rongeant des câbles électriques, ce qui peut créer un risque d’incendie. Il est également porteur de maladies qu’il peut transmettre à l’homme, notamment par ses excréments et son urine. Il est donc essentiel de l’éloigner de nos habitations de manière efficace.

Comment éloigner le mulot de la maison ?

Il existe plusieurs méthodes pour éloigner les mulots des habitations, allant des solutions chimiques aux méthodes naturelles. Si vous souhaitez adopter une approche naturelle et écologique, voici quelques conseils :

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1. Utiliser des répulsifs naturels

  • L’ail : Les mulots détestent l’odeur de l’ail. Vous pouvez écraser quelques gousses et les placer dans les zones où vous avez repéré des signes de présence de mulots.
  • Le ricin : Les graines de ricin sont également un bon répulsif contre les mulots. Cependant, faites attention car elles peuvent être toxiques pour les animaux domestiques.
  • La naphtaline : Ce produit chimique, souvent utilisé comme anti-mites, a une odeur qui repousse également les mulots. Placez-en dans les coins de vos greniers, caves ou dépendances.
  • Le purin de sureau : Cette solution est particulièrement efficace contre les rongeurs. Pour le préparer, hachez 500 g de feuilles de sureau, laissez-les macérer dans 5 litres d’eau pendant environ une semaine, puis filtrez le mélange. Vous pourrez ensuite en disposer autour de vos légumes pour protéger votre potager.

2. Éliminer les points d’entrée

Les mulots peuvent se faufiler à travers des ouvertures minuscules, comme les fissures dans les murs ou sous les portes. Assurez-vous de reboucher toutes les fissures et de calfeutrer les ouvertures pour les empêcher de pénétrer dans votre maison. Utilisez des matériaux comme du silicone ou du métal pour bloquer ces points d’entrée.

3. Entreposer correctement les aliments

Pour éviter d’attirer les mulots, il est essentiel de stocker la nourriture dans des contenants hermétiques. Les bocaux en verre ou en céramique sont idéaux car ils empêchent les rongeurs d’accéder aux provisions. Veillez également à ne pas laisser traîner de la nourriture dans des endroits accessibles comme les caves, garages ou greniers.

4. Maintenir la propreté

Une maison propre est moins attrayante pour les mulots. Il est donc recommandé de nettoyer régulièrement les dépendances, les caves et les greniers, et de vérifier les traces de grignotage ou de crottes qui pourraient indiquer la présence de mulots. Plus tôt vous identifiez le problème, plus il sera facile de le résoudre.

5. Pièges et autres méthodes

Si malgré tout vous n’arrivez pas à vous débarrasser des mulots, il existe des méthodes plus directes, comme les tapettes à souris ou les pièges à mulots. Vous pouvez également faire appel à un dératiseur professionnel si l’infestation est importante.

Conclusion

Le mulot, bien que petit et discret, peut rapidement devenir un invité indésirable dans nos maisons et jardins. Comprendre son mode de vie et ses habitudes est essentiel pour mettre en place des solutions efficaces pour l’éloigner. Grâce à des méthodes naturelles, il est tout à fait possible de protéger vos espaces tout en respectant l’environnement.

Si vous avez déjà fait face à une invasion de mulots, n’hésitez pas à partager vos expériences et astuces dans les commentaires. Ensemble, nous pourrons mieux protéger nos foyers contre ces petits rongeurs envahissants !