Les chèvres : Démystifions 19 idées reçues sur ces animaux fascinants

Les chèvres, qu’elles soient naines ou de grande taille, sont des animaux captivants qui, malheureusement, sont souvent victimes de fausses idées et de mythes. Que vous soyez déjà propriétaire d’une chèvre ou que vous envisagiez d’en adopter une, il est important de bien comprendre leurs besoins, leur comportement, et leur intelligence. En tant qu’animaux domestiques de plus en plus populaires, elles rejoignent désormais la famille des nouveaux animaux de compagnie (NAC). Mais il y a beaucoup de choses que vous ne savez peut-être pas encore à leur sujet. Voici donc 19 idées reçues sur les chèvres que nous allons décortiquer ensemble, à travers des histoires, des conseils pratiques et des vérités surprenantes.

Les fausses idées sur le comportement des chèvres

1. Une chèvre peut vivre seule

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une chèvre ne peut pas vivre seule. Ce sont des animaux grégaires qui ont besoin de la compagnie de leurs semblables pour s’épanouir. Si vous adoptez une seule chèvre, vous risquez de voir votre compagnon devenir triste, stressé, voire dépressif. Une chèvre apprécie la présence d’autres chèvres ou d’animaux tels que des moutons, des ânes, ou même des poneys pour combler ses besoins sociaux. Mon expérience avec mes deux chèvres, Lulu et Choco, m’a montré à quel point elles se sentaient plus heureuses en groupe. Au début, j’avais adopté seulement Lulu, et bien qu’elle soit proche de moi, elle semblait souvent abattue. Une fois Choco arrivée, tout a changé : elles passaient leurs journées à explorer ensemble, et leur complicité était évidente.

En savoir plus  L’Angora : Un Trésor de Chèvre Pour une Laine d'Exception

19 idées reçues sur les chèvres

2. La chèvre est plus calme que la brebis

Bien que les chèvres puissent paraître plus vives et énergiques que les brebis, cela ne signifie pas qu’elles soient incapables d’être calmes. En réalité, les chèvres ont un caractère joueur et espiègle, mais elles savent aussi se poser pour ruminer ou se reposer paisiblement, surtout lorsqu’elles se sentent en sécurité dans leur environnement. Si vous êtes prêt à leur offrir de la stimulation mentale et physique, vous découvrirez qu’elles savent aussi être des compagnons tranquilles.

3. Les chèvres naines sont moins fugueuses

L’idée que les chèvres naines sont moins fugueuses que les chèvres de plus grande taille est fausse. Ne vous laissez pas tromper par leur petite taille : ces petits acrobates trouvent souvent des moyens ingénieux de s’échapper et de partir à l’aventure. Une amie m’a raconté que sa chèvre naine, malgré une clôture haute et bien renforcée, avait réussi à se faufiler dans son potager à plusieurs reprises. Si vous adoptez une chèvre naine, assurez-vous que votre clôture soit suffisamment haute et qu’il n’y ait aucune faille. Ces chèvres sont des pros de l’évasion !

4. La chèvre ne saute pas très haut

Autre idée reçue : les chèvres ne sautent pas haut. En réalité, elles sont très agiles et peuvent facilement sauter des clôtures de plus d’un mètre cinquante. Si vous avez une chèvre naine, ne pensez pas que sa petite taille l’empêchera de faire des bonds impressionnants. Lors de mes promenades avec Lulu, j’ai souvent été surprise de la voir grimper sur des rochers ou sauter des obstacles que je pensais insurmontables pour elle.

5. Les chèvres savent ce qui est bon pour leur santé

Beaucoup de gens pensent que les chèvres savent instinctivement quoi manger et quoi éviter. Cependant, bien que certaines chèvres puissent être sélectives, elles peuvent aussi ingérer des plantes toxiques. C’est pourquoi il est essentiel de vérifier régulièrement leur enclos pour s’assurer qu’aucune plante dangereuse ne pousse à proximité. Par exemple, certaines variétés de fougères ou de lauriers-roses sont très toxiques pour elles. Il est donc important de surveiller leur alimentation.

En savoir plus  Les races d'ânes en France : Un patrimoine unique à découvrir

6. Les chèvres se moquent de leur progéniture

Contrairement à cette idée reçue, les chèvres sont de très bonnes mères. Elles reconnaissent leurs petits même après une séparation prolongée, grâce à leur sens développé de la reconnaissance vocale, olfactive et visuelle. Chaque chevreau a une odeur unique et un son distinct qui permet à sa mère de le retrouver rapidement.

7. Les chèvres sont rancunières

Les chèvres ne sont pas rancunières. Des études ont même montré qu’elles étaient capables de se réconcilier après un conflit, tout comme les chiens. J’ai moi-même remarqué que mes chèvres, après une légère dispute pour de la nourriture, se comportaient à nouveau de manière amicale quelques minutes plus tard.

Les fausses idées sur les besoins des chèvres

8. Les chèvres ne demandent pas beaucoup d’espace

Une chèvre, même naine, a besoin d’un espace extérieur suffisant pour brouter, se déplacer et jouer. Il est recommandé d’avoir au moins 1 000 m² par chèvre. Si vous en adoptez plusieurs, assurez-vous de leur offrir un espace suffisamment grand pour éviter la surpopulation et permettre à l’herbe de repousser.

9. Les chèvres sont robustes et supportent les aléas climatiques

Bien que certaines races de chèvres soient plus rustiques que d’autres, toutes les chèvres ont besoin d’un abri pour se protéger du froid, de la pluie et du vent. Un espace couvert est nécessaire pour qu’elles puissent rester au chaud en hiver et au frais en été. J’ai fait l’erreur de sous-estimer les besoins en abri lors de l’adoption de mes premières chèvres, et je me suis vite rendu compte que même les plus robustes avaient besoin d’un espace bien isolé pour se protéger des intempéries.

10. Les caprins ne sont pas compliqués à nourrir

Les chèvres ont besoin d’une alimentation équilibrée. En été, elles aiment brouter de l’herbe et manger des brindilles, mais en hiver, il est crucial de compléter leur régime avec du foin et des granulés pour assurer leurs besoins nutritionnels. Elles ont également besoin d’une grande quantité d’eau fraîche chaque jour, jusqu’à 30 litres pour certaines chèvres laitières.

En savoir plus  L’âne du Cotentin : Un Trésor Normand au Service de Tous

11. La chèvre ne demande que peu d’entretien

Même si les chèvres n’ont pas besoin d’être tondues comme les moutons (sauf les races à laine comme l’angora), elles nécessitent des soins réguliers, notamment au niveau de leurs onglons. Sur des sols rocailleux, les onglons s’usent naturellement, mais dans des prés humides, il faut les tailler au moins deux fois par an pour éviter les infections.

12. La chèvre réclame peu de soins

Outre l’entretien des onglons, les chèvres doivent être traitées contre les parasites externes et internes, comme les tiques et les vers. Les vaccinations contre le tétanos et l’entérotoxémie sont également essentielles pour protéger leur santé.

13. La chèvre ne peut pas manger de friandises

Si vous voulez faire plaisir à votre chèvre, vous pouvez lui offrir des fruits comme des pommes ou des bananes, et des légumes comme des carottes. Cependant, certains aliments comme les tomates, les pommes de terre ou les choux sont toxiques pour elles et doivent être évités.

14. Les chèvres produisent du lait toute l’année

Les chèvres, comme tous les mammifères, ne produisent du lait que lorsqu’elles ont un chevreau. La période de lactation dure généralement 10 mois après la mise bas. Une chèvre alpine peut produire plusieurs litres de lait par jour, tandis qu’une chèvre naine produit juste assez pour nourrir son petit.

Les fausses idées sur l’intelligence des chèvres

15. Les chèvres sont bêtes

Loin de là ! Les chèvres sont en réalité très intelligentes et rusées. Elles sont capables de déjouer les systèmes de sécurité pour s’échapper de leur enclos. Elles peuvent aussi trouver des solutions créatives pour obtenir de la nourriture.

16. Les chèvres ne comprennent pas la permanence des objets

Une expérience a montré que les chèvres pouvaient suivre le déplacement d’un objet et retrouver où il était caché, prouvant ainsi qu’elles possèdent une forme d’intelligence comparable à celle d’un enfant de 12 mois.

17. Les chèvres n’ont pas de compétences cognitives poussées

En fait, les chèvres sont capables de comprendre l’intention d’un autre animal ou d’un humain, et d’anticiper leurs actions. Cette capacité leur permet de s’adapter à différentes situations sociales, et d’apprendre à résoudre des problèmes complexes.

18. Les chèvres ne sont pas des animaux de compagnie

Les chèvres peuvent être d’excellents animaux de compagnie si elles reçoivent suffisamment d’attention et d’amour. Elles peuvent même devenir très affectueuses et chercher la compagnie des humains. J’ai été surprise par l’attachement de mes chèvres, qui me suivent partout et aiment passer du temps avec moi.

19. Je peux adopter une chèvre sans formalités

L’adoption d’une chèvre est réglementée. Il faut la déclarer à l’Établissement Départemental de l’Élevage (EDE) et elle doit être identifiée par une boucle auriculaire. Un document de circulation est également requis si vous devez déplacer vos chèvres.

Conclusion

Les chèvres sont des animaux fascinants et intelligents, souvent incompris. En brisant ces idées reçues, nous pouvons mieux les comprendre et leur offrir une vie épanouie. Si vous envisagez d’adopter une chèvre, assurez-vous de bien vous renseigner sur leurs besoins spécifiques. Avez-vous déjà adopté une chèvre ou envisagez-vous de le faire ? Partagez vos expériences et vos conseils dans les commentaires !