Tout ce qu’il faut savoir avant de commencer un élevage de lamas ou d’alpagas à titre privé

Si vous êtes passionné par les lamas ou les alpagas et envisagez de vous lancer dans un petit élevage privé, sachez que c’est une aventure à la fois fascinante et exigeante. Ce projet atypique peut offrir de nombreuses satisfactions, mais demande aussi une bonne dose de préparation, d’engagement et de travail. Avant de faire ce grand saut, il est essentiel d’avoir une vision claire de ce qui vous attend. Dans cet article, nous vous donnerons tous les détails pour que vous puissiez aborder votre projet en toute sérénité et réussir à élever ces animaux adorables dans les meilleures conditions.

Pourquoi élever des lamas ou des alpagas ?

Les lamas et alpagas, deux membres de la famille des camélidés, sont non seulement des animaux adorables, mais ils jouent également un rôle crucial dans l’agriculture durable. Selon la FAO (Organisation mondiale pour l’alimentation), ces animaux sont bien adaptés aux climats de plus en plus secs qui caractériseront le monde de demain. Leur capacité à vivre dans des environnements difficiles, leur résistance aux maladies, et leur faible empreinte écologique en font des candidats idéaux pour un élevage futuriste et respectueux de l’environnement.

Elever des Lamas ou Alpagas à titre privé : ce qu'il faut savoir avant de vous lancer !

Ainsi, en plus de leur charme indéniable, élever des lamas ou des alpagas peut avoir un sens profond dans le cadre des préoccupations écologiques actuelles. Mais avant de commencer cette aventure, il y a quelques éléments à considérer.

Faut-il une autorisation pour élever des alpagas ou des lamas ?

En France, contrairement à certains pays européens comme l’Allemagne ou la Suisse, il n’existe pas de législation spécifique pour l’élevage des petits camélidés. Vous n’avez donc pas besoin d’un certificat de capacité pour détenir ou élever des lamas et alpagas à titre privé. Cependant, il va de soi qu’une formation préalable est fortement recommandée. Le mieux est de contacter un éleveur proche de chez vous pour observer son travail, poser des questions et comprendre les besoins spécifiques de ces animaux. Cela vous permettra d’entrer dans le monde des camélidés avec des bases solides.

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Le coût d’acquisition : à quoi s’attendre ?

L’une des premières questions que l’on se pose lorsqu’on envisage d’adopter des lamas ou des alpagas concerne le coût. Ces animaux peuvent coûter entre 800 et 10 000 €, en fonction de leur sexe, pedigree et autres critères.

Voici quelques fourchettes de prix indicatives :

  • Un alpaga mâle : 800 à 1 500 € ;
  • Un alpaga femelle : 2 000 à 2 500 € ;
  • Un lama mâle non castré : 1 000 à 1 500 € ;
  • Un lama castré : 1 500 à 3 000 € ;
  • Une femelle lama : 5 000 € ;
  • Un lama étalon avec un pedigree remarquable peut atteindre les 10 000 €.

Ces prix peuvent varier en fonction de l’éleveur, du pedigree de l’animal, et d’autres critères. Il est aussi impératif d’acheter au moins deux camélidés, car ce sont des animaux grégaires qui ont besoin de la compagnie de leurs congénères pour s’épanouir.

Coûts annexes à prévoir

Au-delà de l’achat de l’animal, plusieurs autres dépenses sont à prévoir pour assurer leur bien-être :

  • Alimentation : Les lamas et les alpagas ne sont pas très exigeants, mais il faut tout de même prévoir du foin de qualité et quelques suppléments.
  • Terrain : Un minimum de 2 000 à 3 000 m² est recommandé pour deux alpagas. Si vous avez plus d’animaux, il est conseillé de disposer d’un hectare pour environ 10 alpagas. Il est également important de planifier une rotation des parcelles pour éviter les parasites.
  • Soins vétérinaires : Ces animaux doivent être vermifugés deux fois par an et vaccinés annuellement contre le tétanos.
  • Matériel d’entretien : Brosses, tondeuses et autres équipements spécifiques sont nécessaires pour prendre soin du pelage et des sabots de vos animaux.
  • Remorque : Si vous devez transporter vos animaux, que ce soit pour des concours ou d’autres raisons, une remorque bétaillère sera nécessaire. Les prix commencent à 1 500 € pour un modèle basique.
  • Assurance : Assurez vos lamas ou alpagas contre les maladies et les accidents, et couvrez les éventuels dommages qu’ils pourraient causer à des tiers.
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Un travail physique : êtes-vous prêt ?

L’élevage des alpagas et lamas implique une certaine dose de travail physique. Vous devrez soulever des charges lourdes, comme des bottes de foin pesant entre 13 et 22 kg, entretenir les enclos, ramasser quotidiennement les excréments et, bien sûr, nourrir les animaux. Bien que ce travail ne soit pas impossible à gérer seul, il exige une bonne condition physique et une organisation rigoureuse.

Pouvoir compter sur de l’aide

Il est important de ne pas sous-estimer la nécessité d’avoir de l’aide. Certaines tâches, comme les soins médicaux ou la gestion des naissances, nécessitent souvent la présence d’une deuxième personne. Il peut s’agir d’un proche, d’un voisin ou même d’un assistant que vous pourrez former. Assurez-vous d’avoir une personne de confiance sur qui compter en cas de besoin urgent.

La tonte : une tâche importante et physique

La tonte des lamas et alpagas est une opération essentielle, notamment pour la santé de leur pelage, mais aussi pour récolter la précieuse fibre d’alpaga, connue pour être douce et très prisée dans l’industrie textile. Toutefois, cette tâche est exigeante. Elle nécessite non seulement de manipuler l’animal avec précaution, mais aussi de se lever, s’accroupir et rester debout pendant des périodes prolongées, ce qui peut être éprouvant pour le dos.

Si vous ne vous sentez pas à l’aise de tondre vous-même vos animaux, vous pouvez faire appel à un tondeur professionnel, mais cela représentera des frais supplémentaires. Cependant, apprendre à tondre vos propres animaux peut non seulement vous faire économiser de l’argent, mais aussi renforcer vos liens avec eux. De plus, c’est une compétence qui, une fois acquise, vous donnera une plus grande autonomie dans la gestion de votre élevage.

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Du temps à consacrer à vos animaux

En plus du travail physique, élever des lamas ou des alpagas demande du temps. Vous devrez leur consacrer au moins 30 minutes par jour pour vérifier leur état, les nourrir et nettoyer leur enclos. Si vous avez un plus grand troupeau, ce temps sera évidemment plus long. De plus, une fois par mois, vous devrez peser vos animaux et couper leurs onglons. Heureusement, si vous partez en vacances, il est possible de confier vos lamas ou alpagas à une pension spécialisée.

Formalités administratives à l’achat

Lorsque vous achetez un lama ou un alpaga, il est important de respecter les formalités légales. Chaque camélidé doit être identifié dès la naissance, généralement via un transpondeur sous-cutané ou des boucles auriculaires, et enregistré dans le SIRECam, le registre officiel des camélidés. Lorsque vous achetez un animal, le vendeur doit vous fournir un certificat de vente avec le numéro d’identification de l’animal. Assurez-vous que cette formalité est bien respectée, sinon vous serez dans l’illégalité.

Transport des lamas et des alpagas

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les lamas et les alpagas sont des animaux relativement faciles à transporter. Ils voyagent souvent couchés et restent calmes, même sur de longues distances. Cependant, il est recommandé d’utiliser un véhicule adapté, comme une remorque bétaillère, plutôt que de les transporter dans une voiture personnelle. Cela garantira leur confort et leur sécurité.

Si vous envisagez de transporter vos animaux sur plus de 50 km, que ce soit pour des raisons personnelles ou professionnelles, vous devrez peut-être obtenir un Certificat de Compétences au Transport Routier d’Ongulés domestiques et de Volailles (CCTROV). Cette certification peut être obtenue après une formation de deux jours, mais les formations spécifiques aux camélidés sont rares. Vous devrez peut-être discuter avec votre Préfecture pour vous assurer que la formation équine s’applique à vos besoins.

Se lancer dans l’aventure avec confiance

Élever des lamas ou des alpagas est une aventure passionnante qui demande une bonne préparation, tant physique que financière. Bien qu’il n’y ait pas de législation stricte en France pour encadrer cet élevage, il est essentiel de bien se former et de s’entourer des bonnes personnes pour réussir. En prenant le temps de vous informer, de rencontrer des éleveurs et de suivre leurs conseils, vous serez en mesure d’offrir une vie confortable à vos animaux et de profiter pleinement de cette expérience enrichissante.